Publié par SEO620173 le

Une question revient souvent lors des formations gestes de premiers secours ou sauveteur secouriste du travail :

Si j’effectue mal un geste ou je casse quelque chose pendant les secours, qu’est ce que je risque ?

Il est préférable d’agir que de ne rien faire

Si demain vous pratiquez un massage cardiaque dans la rue pour sauver une personne en détresse, vous serez un “citoyen sauveteur”, un nouveau statut qui a obtenu sa reconnaissance officielle, le projet de loi ayant été adopté fin juin 2020 au SénatCette désignation correspond à “toute personne portant assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent”, c’est-à-dire qui pratique un massage cardiaque, utilise un défibrillateur cardiaque ou exécute tout autre geste de premiers secours.

Il faut savoir qu’en France, chaque année en France, 50 000 personnes meurent prématurément d’un arrêt cardiaque. Afin d’encourager les gestes de premiers secours, la loi a créé le statut de « citoyen sauveteur ».

Pourquoi cette loi ?

 

Plus les personnes témoins d’un accident cardiaque réagissent vite, plus les chances de survies augmentent. En effet, selon la Fédération française de cardiologie, 4 victimes sur 5 ayant survécu à cet accident ont bénéficié de gestes simples pratiqués par le premier témoin.

Malheureusement, selon les mêmes statistiques, moins de 20 % des personnes interviennent, soit par méconnaissance des gestes qui sauvent (massage cardiaque, usage de défibrillateur), soit par crainte de ne pas les appliquer correctement.

 

Concrétement que me dis la loi ?

Afin d’encourager les Français à porter secours aux personnes victimes d’un arrêt cardiaque, la loi du 3 juillet 2020 a instauré le statut de « citoyen sauveteur ». Selon le texte, est citoyen sauveteur « toute personne portant assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent ». Aucune formation ou diplôme spécifique en matière de premiers secours n’est requis de la part du sauveteur pour bénéficier de ce statut de collaborateur occasionnel du service public. Néanmoins, la loi précise que l’apprentissage des gestes de premiers secours dans le cadre scolaire, déjà prévu dans la loi, doit s’effectuer « suivant un continuum éducatif du premier au second degré ».

À ce titre, en cas d’intervention, ce statut vous libère de toute responsabilité civile si vos gestes s’avèrent inefficaces ou si vous causez un préjudice à la victime (sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle).

Savoir arreter un saignement abondant en faisant un point de compression

Voici un petit résumé des gestes de premiers secours

  • 1. Règle de base : « faire le premier PAS » = protéger, alerter, secourir. Protection de soi-même, de la victime et des personnes autour pour éviter un sur-accident, secourir la victime puis alerter.

  • 2. Soyez précis lorsque vous appelez les secours : donnez votre nom, prénom et un numéro pour vous joindre. Décrivez la situation et l’état de la personne. Indiquez l’adresse exacte avec éventuellement l’étage et le code. Ne raccrochez pas le premier, c’est aux secours de mettre fin à la conversation.

  • 3. En cas de malaise, qui n’est pas forcément synonyme de perte de connaissance, faire allonger la personne et lui dégrafer tout ce qui peut gêner la respiration (règle des 3 « C » : col, cravate, ceinture). Lui demander ce qu’elle ressent, si c’est la première fois, si elle a une maladie et des traitements, si elle a pris ces derniers, puis appeler le 15.

  • 4. En cas d’hémorragie, dire à la victime de comprimer elle-même sa plaie et de s’allonger car le sang irrigue alors plus facilement le corps. Si elle ne peut pas comprimer elle-même, le faire en prenant soin de se protéger les mains, avec un sac par exemple. Si la compresse ne marche pas et en dernier recours seulement, faire un garrot au-dessus de la blessure en veillant à ne pas le positionner sur une articulation. Couvrir la victime sauf la partie qui saigne (et le garrot) et appeler le 15.

  • 5. En cas d’étouffement total, c’est à dire seulement si la personne ne peut ni parler, ni respirer et ni tousser, tapez cinq fois dans le dos de la victime avec la paume de la main, entre les deux omoplates. Si cela échoue, pratiquez une compression abdominale en plaçant votre poing au-dessus du nombril. En cas d’obstruction partielle, faire asseoir la personne et la laisser tousser. Ne surtout pas pratiquer les techniques de l’obstruction totale car le corps étranger pourrait se déplacer au mauvais endroit. A la fin, appeler le 15 pour vérifier l’état de la personne.

  • 6. Face à une personne inconsciente qui ne répond pas mais qui respire, placez-la en position latérale de sécurité (dite « PLS ») et dégagez ses voies respiratoires pour permettre aux éventuelles sécrétions de sortir sans problème. La PLS peut se faire des deux côtés. Appeler le 15.

  • 7. Pour soigner une plaie, se laver les mains et la désinfecter avec de l’eau et du savon (ou de la bétadine), puis appliquer un antiseptique avant de la protéger avec un pansement. En cas de plaie au thorax, placer la victime en position assise ou semi-assise contre un mur. Pour une plaie à l’abdomen, la faire allonger au sol et relever ses jambes à l’aide d’une chaise. Si la victime a un corps étranger de type morceau de verre dans l’oeil, ne pas le retirer : lui dire de fermer les yeux si cela est possible ou placer un linge propre par dessus les yeux. Cela évitera que la personne bouge ses yeux, ce qui aggraverait la plaie. Appeler le 15.

  • 8. En cas de brûlure thermique (feu, liquide bouillant, objet chaud, glace), rincer immédiatement avec de l’eau tempérée (entre 15 et 25°) à faible débit pour diminuer la douleur et stopper l’étendue (laisser les vêtements et verser l’eau par dessus). Ne jamais percer les cloques.

  • 9. En cas de brûlure électrique, ne pas toucher la victime tant que l’on n’est pas certain que le risque électrique soit supprimé. Refroidir les points d’entrée et de sortie. Placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente et pratiquer un massage cardiaque si elle est en arrêt cardiaque.

  • 10. En cas de brûlure chimique sur la peau ou les yeux, rincer abondamment à l’eau, en positionnant la partie blessée du corps sur le côté, pour que le produit chimique s’évacue et que la blessure ne s’étende pas.

  • 11. En cas d’inhalation d’un produit chimique, placer la victime en position assise ou semi-assise, lui dégrafer tout ce qui peut gêner la respiration (règle des 3 « C » : col, cravate, ceinture), appeler le 15 et indiquer le nom du produit inhalé.

  • 12. En cas d’ingestion d’un produit chimique, placer la victime en position assise et ne surtout pas lui donner de l’eau ou la faire vomir car cela endommagerait une deuxième fois son tube digestif. Appeler le 15 et indiquer le nom et la quantité de produit avalé.

  • 13. En cas de traumatisme (fracture d’un os, déchirure musculaire, entorse…), ne pas déplacer le membre cassé. La personne ne doit pas bouger. Pour un traumatisme au dos (risques pour la moelle épinière), allonger la personne et lui maintenir la tête avec les deux mains sans toucher ses oreilles. Appeler le 15.

  • 14. En cas d’arrêt cardiaque, c’est à dire lorsqu’une personne est inconsciente et ne respire plus du tout, il faut immédiatement alerter le 15 et pratiquer au plus vite un massage cardiaque, doublé de choc(s) avec un défibrillateur automatisé externe (dit « DAE ») s’il y en a un non loin. L’application mobile gratuite « Staying Alive » permet de géolocaliser les DAE. 

Source Handilol.fr

effectuer un massage cardiaque face à une victime inconsciente qui ne respire plus

https://youtu.be/FLqpIoTlrzM?si=MjsyViid5tgkmxOJ

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